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La tannière

Dépôt d'idées, pas encore exploitées. Dépôt de pensées, de mots, comme l'envie irrésistible de coucher ça sur papier. Quand ça gratte, il faut gratter !

Scrotum et laine de verre

Publié le 23 Novembre 2009 par yaN in Jeux - délires...

Je dois bien avouer que je m'embrase un peu plus chaque jour en vous voyant.
Vous avez conquis mon cœur, et ce, sans le vouloir forcément.
Mon désir pour vous et mon indéfectible passion en deviennent tonitruant.

Vos yeux, d'un beige chair profond, m'évoquent les huîtres de Cancale
Votre bouche, pulpeuse et craquelée, m'émeut comme le poisson dans son bocal
Oserais-je dire que vos courbes avantageuses ne soient point trop à gerber ?
Mais que vos cheveux, rares mais gras, me rappellent le tendre cuir de ma pauvre bête décédée ?

Je vous le confesse, ma chère Guylaine, depuis ce jour où je vous vis
Derrière votre guichet à la Poste de Calais
Que moi, le traumatisé des factures, le renégat des administrations, j'en arrive à appeler de mes vœux l'avis d'imposition.
Macérer dans cette queue interminable, scandée par vos doux et suaves "AU SUIVANT !" est pour moi chaque jour la promesse d'enfin effleurer l'huile de vos petits doigts boudinés au vernis d'un épais rouge placenta. Lorsque dans un profond râle vous défiez les lois de l'apesanteur en vous extirpant de votre rotatif fauteuil, je reçois un appel d'air si puissant que je me retrouve transporter dans les effluves d'un bidonville à Calcutta.

Et oui, chère Guylaine, vous faites des ravages dans votre blouse bleue qui vous sied comme la caque sied au hareng, mettant en valeur le saindoux de vos formes sur la tartine de mon désir, faisant croître en moi le prélude à l'extâââââaase.

Chère Guylaine, vous n'avez pas conscience de l'émoi qui m'habite. Modeste vous êtes, et il est vrai que vous avez toutes les raisons de l'être...

Vous ne voulez pas comprendre mes appels, aussi, quand votre bras au blanc laiteux et improbable d'un bidet qui aurait subi les derniers outrages glaireux d'un marin syphilitique en bordée, me tend mon courrier au son d'un feulement sidéral déclinant mon identité postale "BP 312", je vous le dis, Guylaine: pourquoi ne l'avoir dit plus tôt ? Trêve de préliminaires, la vie est courte merde alors ! Moi tout ce que je veux c'est mon courrier sans attendre !

Ou alors, Guylaine, ou Gislaine, ou Groslaide, ou Bas-de-Laine, je TE préviens que je vais t'éclater le groin sur le verre Securit de ton guichet si tu ne me file pas le contenu de ma boîte postale dès que j'aurais franchi le seuil de ton claque-merde recto-léthal la prochaine fois...

Veuillez agréer, chère grosse truie violette, l'expression de mon ressentiment à votre endroit, comme à votre envers, bien malin celui qui en verra la différence...
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F
<br /> <br /> Quand tu t'affranchis d'la truffe  ça grogne sec !<br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> <br /> <br />
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