Re-bienvenue dans ce vaste étendue de sable popullèsque, affichant corps huilés et femmes bikinisées. C'est venteux aujourd'hui, donc pas désagréable, enfin pour moi. Je vois déjà certains "plageux" planter fièrement le piquet de leurs bâches coupe-vent, tel des pionniers à la conquête du nouveau monde, voir la lune...En parlant de lune, je le suis mal, je veux dire mal luné. Au moment où mon regard d'épervier se posait sur les caresses intimes d'une bimbo s'engluant la couenne d'huile de friture, un frisbee ricochait sur un chalet pour venir s'encastrer dans la gueule d'une ménagère, ample et grasse, au bob "Ricard" et beuglements bien deuch'nord hein ! Par certains aspects abstraits, nous ne sommes pas à la plage, mais au salon de l'agriculture, où un Chirac se serait perdu à ne plus savoir où donner des coups de mains présidentiels sur le fondement des cochons. Des veaux, une multitude de veaux étalés, raies et toisons au vent, cintrés dans leur "moule-burne" en lycra. Et l'autre là, qui affiche outrageusement ses petits seins de bakélite, qui me surexcite d'ailleurs. Bon, je me met sur le ventre, et creuse un trou profond dans le sable pour y être plus à l'aise...
Et ça court, et ça chahute, et c'est en bande, façon "l'aventure c'est l'aventure". Scène amusante, une blondasse aux jambes "jumentesques" jette du sable sur la loque molle, masculine apparemment, qui l'accompagne. Celui-ci, stoïque, ne bouge absolument pas. Il est évident que sa pouliche cherche un peu d'attention non ? Mais bougre d'imbécile de capitaliste de merde, fous-la sur le sable, dis-lui des mots d'ouvriers et renverse donc la gueuse qu'on en parle plus !
Mais pourquoi j'y suis me direz-vous ? J'aime bien, j'y suis seul, je pense, j'écris, je me sens chez moi. Et puis, le charme d'une plage du Nord, je ne connais pas mieux vous savez. Et avec Serge, alors là, je frise la non-chalance et le scandale...Bon, je me lève, et part sur la rive, la mer est bien plus jolie et apaisante, elle au moins, a des choses à dire...Pour info, si vous sentez un courant chaud dans l'eau, regardez votre voisin, et pointez un doigt dénonciateur sur lui en disant: "C'est vous ça, non ?"