Le jour où le monde n'avait plus de saveurs. Je vais avoir du mal à tricoter avec mes neurones. Je ne vais pas certainement commencer à me demander pourquoi ça fait un bout que je ne suis pas ici. On s'en fout, vous me lisez, peut-être encore, c'est déjà pas mal.
Le jour où le monde aurait pu avoir meilleur goût...Et ce chat qui ouvre les portes...Moi qui en est incapable. Je veux vivre une pulsion, un échange, un contact transcendant. L'espace d'un instant frémir d'un complet désir charnel. Une goutte qui tomberait de son robinet pour venir faire gonfler l'éponge assise au fond du lavabo, et entendre ses pores s'écarter. Un tantinet moins douloureux que d'arracher un bout d'ongle sur le côté de votre pouce, mais tout aussi puissant.
Le jour où tu voulais changer notre monde. Pourquoi pleures-tu ? Pourquoi tu fais semblant, enfin, peut-être, je n'en sais rien...? Que veulent dire ces sourires, ce regard voilé, cette fragilité sur ta nuque ? J'aimerais comprendre, j'aimerais voir jusqu'où tu comptes te rendre. Je ne bougerais pas, je ne frustrerais pas promis, j'aime ta façon faussement "vécue" de dire les choses. Et de déconnecter sans prévenir, bien sûr...
Le jour où je n'avais rien à dire. J'appuie sur "suivant", je décroche et raccroche, j'allume, je pénombrise la molécule, et j'imagine une catastrophe. J'aimerais souffler sur une bougie, et repartir à zéro. Lache tout ça, et viens, j'ai pas mieux à te proposer tu sais...Peut-être que je me réveillerais, peut-être que jaurais envie de partir. Je voudrais revivre tout ça en fait, alors si tu me le proposais...
Le jour où je l'ai dit [...] n'est pas encore venu. Mais j'y pense beaucoup. Et toi ? Non, bien sûr que non. Ai-je dit non ? Le chat qui aimerais nager, c'est moi. Alors pousse moi, revitalise moi, tu plongeras avec moi. J'aimerais savoir tisser la soie, et t'habiller, toi. Pour que plus rien n'arrive en berne, pour que rien n'attise tes peines, pour que l'amour flotte dans mes veines...
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